20. Juli 2010

Tobi und der Knuddelmann (Foto: Endres Löber)

40% vom Knuddelmann sind bereits abgedreht, am 31. Juli fahren wir mit dem Dreh fort. Bei Temperaturen von bis zu 44°C fiel die Arbeit an manchen Tagen besonders schwer, und es fehlt an allen Ecken und Enden an Geld. (Bei dieser Gelegenheit weise ich nochmals auf unseren Spendenaufruf hin.) Aber es ist wunderbar, mit einem Team zu arbeiten, das so engagiert ist, und mit Kollegen, die mit einer solchen Euphorie und Spielfreude das Projekt vorantreiben, dass es eine wahre Freude ist. Till Caspar Juon und Ütz sind ein tolles Regie/Kamera-Gespann, Ruben Wielsch setzt uns alle vorteilhaft ins Licht, Sophia Längert ist als Maskenbildnerin eine gute Seele am Set, und ohne Endres, Kai, Anjan, Dominik, Anne, Andreas, Nine und all die anderen emsigen Helferinnen und Helfer wäre das Schiff längst gesunken. Dann die vielen Privatpersonen, die uns ihre Wohnungen, Cafés, Clubs, Badezimmer und Dachterrassen als Drehorte zur Verfügung stellen, die Tangolehrerin, die Udo und Frank über die Tanzfläche scheucht, die Spenderinnen und Spender, die uns ein anständiges Catering ermöglichen, die Designer, die uns mit Kostümen versorgen! Ich kann mich nur noch einmal von Herzen für den Zuspruch und die Unterstützung bedanken. Ihr seid wunderbar!
     Der Film ist ungemein fordernd, und ich führe ein sehr braves Leben, um diese strapaziöse Zeit gesund zu überstehen. Die Arbeitstage beginnen für mich um kurz nach sechs in der Frühe und enden gegen Mitternacht.

André Schneider

Das Patti Smith-Konzert am 5. Juli darf ich neben den frühen Tori Amos-Konzerten, dem Quasimodo-Konzert von Peter Cincotti und dem Auftritt Juliette Grécos im Admiralspalast vor drei Jahren zu den schönsten Konzerterlebnissen meines Lebens zählen. Und ich glaube, ich muss gar nicht viel schreiben. Wer Patti Smith kennt, kann sich vorstellen, was für ein rockiger Abend es war. Das, was sie in mir bewegte, liegt so tief, dass ich darüber nicht öffentlich sprechen möchte, das ist sehr privat.
     Zwei Jahre nach seinem Erscheinen hat Cluesos Album »So sehr dabei« mich in seinen Bann gezogen. Bemerkenswert an seiner Poesie ist, dass sie einen so langsam ergreift, dann aber mit einer Vehemenz unter die Haut kriecht, wie sie in der zeitgenössischen deutschsprachigen Musik kaum noch zu finden ist. Je öfter man die CD hört, desto mehr liebt, spürt, atmet man sie. Ob »Barfuss«, »Keinen Zentimeter«, »Niemand an dich denkt«, »Utopie«, »Augen zu«, »Verlierer«, der Radiohit »Gewinner« oder das Titellied »So sehr dabei«: jeder Song auf dieser Platte ist musikalisch und lyrisch von müheloser Brillanz. Ein Edelstein und eine bei aller Emotionalität verblüffend unkitschige Offenbarung. Danke, Clueso!
     Zu den sehenswertesten Filmen des Jahres gehören Tom Fords bittersüßes Regiedebüt »A Single Man« — in England gerade frisch auf DVD erschienen — und Martin Scorseses epischer Psychothriller »Shutter Island« mit einem Leonardo DiCaprio, dessen Spiel so intensiv berührend und verstörend ist, dass es einen noch Stunden nach Ende des Films zum Weinen bringt. Nach 17 Jahren beliebiger Hollywood-Konfektionsware endlich wieder ein richtiger Scorsese mit unverwechselbarer Handschrift und, ja, einer der spannendsten, vielschichtigsten Thriller der letzten zehn Jahre, mit großer Sorgfalt und Liebe zum Detail inszeniert.

Alex und der Löwe hat seine US-Premiere gut überstanden, und die Reaktionen der Presse waren unterm Strich ziemlich freundlich:

     »This is a great, clearly written, comic love story and feel-good movie, about how dreams can come true and what it means to have both friendship and love, with all actors delivering magnificent performances as hip Berliners, looking for love in all the wrong places. See the delightful and witty Alex and Leo (Joseph R. Saporito, The New York QNews)

     »… amiable German romantic comedy … entertaining moments, such as a party featuring the irresistible Schlutt in a revealing bikini.« (Gary M. Kramer, Philadelphia City Paper)

Andere Rezensenten (hauptsächlich im Internet) schlugen einen ähnlichen Ton an. Besonders hervorgehoben wurden immer wieder Marcel Schlutts Schönheit, Udo Lutz’ hinreißend komische Vorstellung als Tobi und meine Arbeit als Drehbuchautor. Wir können also wirklich zufrieden sein mit unserem kleinen Film, der in Kürze auch hierzulande in einigen Lichtspielhäusern zu sehen sein wird.
     Mit dieser Ankündigung möchte ich mich für heute verabschieden, es wartet noch reichlich Arbeit auf mich.
     Sommerliche Grüße!

André

Jeudi 1 juillet 2010

Alex et Léo…et André Schneider
Interview par Laurent Delpit, 27 juin 2010.

Alex et Léo (André Schneider et Marcel Schlutt dans... Alex and Leo)

Pour son dernier film, André Schneider a écrit une savoureuse comédie romantique, sexy à souhait, Alex and Leo. Léo c’est “der Löwe” en allemand dans le texte, le lion qui ne sait ni rugir, ni choisir sa lionne, sa petite amie qui le supplie de l’épouser. Surgit alors Alex, jeune et nonchalant Berlinois, empêtré lui aussi dans une histoire… compliquée. L’un et l’autre sont les personnages clés de ce film où navigue une attachante galerie d’amis hauts en couleurs. Il y a quelque chose de théâtral dans l’intrigue, de délicieusement excessif dans les dialogues — mention spéciale pour des dialogues mordants. Comme nous le rappelle André Schneider dans l’interview qui suit, l’honnêteté qui caractérise ses personnages n’est pas une rose sans épines.

Alex and Leo

Laurent : Tu n’as pas peur de l’étiquette “gay” qu’on pourrait coller sur ton film ? (note : le film est bientôt distribué en France par un label gay et accueilli par des festivals gays)

André Schneider : Non, je savais depuis le tout début que ce serait un film “gay”, donc non, je n’ai pas “peur”. Au contraire, comme en Allemagne nous n’avons pas véritablement de “cinéma gay”, Alex and Leo fait presque figure de pionnier.

Outre le rôle d’Alex, tu as pris part à l’écriture, la production, la bande son, etc. Qu’est-ce que tu n’as pas fait sur ce film ?

André Schneider : Je n’ai pas réalisé. Yuri Gárate était notre réalisateur et il a fait un super travail. On n’était pas loin du film sans budget, nous avons donc tous mis la main à la pâte. Ütz, notre directeur de la photo, par exemple, a été d’un grand secours lorsque Alex and Leo est passé en post-production. Il a fait la séquence animée pour le générique, a aidé pour le mixage du son, le montage…

La bande son, justement, peux-tu nous en parler ? Et nous expliquer pourquoi tu as choisi Léonard Lasry, interprète français, pour « porter » ton film ?

André Schneider : J’ai toujours aimé tout ce qui est français : la langue, les gens, la gastronomie, les films, la littérature, la culture française en général. Je suis un Parisien de cœur et j’espère vraiment qu’un jour j’y vivrai de nouveau. C’est une des plus belles villes que je connaisse. Et bien sûr, j’adore la chanson française : Art Mengo, Alex Beaupain, Calogero, Benjamin Biolay, etc. Ils sont jazzy, sexy, sincères et légers. Ca faisait longtemps que je rêvais d’utiliser des chansons françaises dans mes films, et quand est arrivé Alex and Leo, je me suis dit que le mélange entre un film berlinois et des chansons parisiennes serait parfait. La première fois que j’ai écouté les chansons de Léonard Lasry, je suis tombé immédiatement sous le charme. Je suis très heureux que Léonard m’ait autorisé à me servir d’une partie de son œuvre pour Alex and Leo. Ses chansons ajoutent un certain charme, une légèreté à notre film.

Quel a été l’accueil réservé à Alex and Leo en Allemagne ? Nous ne le découvrirons hélas qu’en DVD (ou en salles pour les festivaliers), les Allemands ont-ils pu le voir en salles ?

André : La première mondiale d’Alex and Leo aux Etats-Unis aura lieu le 13 juillet. En fait, la sortie du DVD en France est prévue peu avant la sortie du film dans les salles en Allemagne, à l’automne.

Comment as-tu articulé les thèmes de la sexualité, du sentiment amoureux, de l’amitié ?

André : Honnêtement, je ne peux pas te le dire. Je n’analyse mon travail qu’une fois terminé.

J’aime ta façon de dresser des portraits doux-amers. Je pense notamment à l’amie thérapeute, Steffi (Sascia Haj), ou le meilleur ami d’Alex, Tobi (Udo Lutz). Tu n’es pas tendre avec tes personnages.

André : Je crois qu’une des grandes qualités de ces amitiés particulières, c’est la véritable honnêteté qui lie Steffi, Tobi, Kerstin, et Alex. L’honnêteté peut être rude parfois. Mais si l’un d’eux a besoin de réconfort et de l’épaule d’un ami, ils savent aussi être doux et tendres.

Au fait, j’adore les dialogues. Peux-tu nous parler des dialogues, de ta façon d’aborder l’écriture ?

André : Merci. Les premières semaines d’écriture ont été vraiment difficiles. Je n’avais jamais écrit de comédie romantique. Le démarrage n’a pas été simple. Mais une fois que j’avais dessiné les personnages, c’est devenu chaque jour plus facile.

Quel est ton programme pour les semaines, les mois à venir ?

André : Le 30 juin, on commence à tourner Tobi and Ernie, la suite d’Alex and Leo. Ce sera trois mois de tournage.

Si tu as besoin d’un acteur français qui ne parle pas un mot d’allemand, je suis ton homme.

André : On garde ça en tête, d’accord ? En fait, j’adorerais tourner un court-métrage en français un jour.

J’espère avoir attisé votre curiosité. Jetez donc un œil, une oreille, au charmant apéritif-bande-annonce agrémenté des Jours Légers de Léonard Lasry.